Comment bien skier : L’importance de la flexion de cheville en ski

Morgan Petitniot

Article du 03 septembre 2016


Maj du 10 août 2023 :

C'est avec une certaine nostalgie que je revois cette vidéo (plus bas). À l'époque je ne savais pas le dixième de ce que je sais aujourd'hui mais j'avais bien identifié et compris l'importance de la flexion de cheville.

Même si la vidéo date, le contenu n'en reste pas moins pertinent et toujours d'actualité.

Dans cette vidéo je fais quelques virages avec flexion de cheville et sans, ce qui laisse sous entendre que le tibia se déplace dans la chaussure. Il est vrai que dans certains cas on peut déplacer le tibia sur une certaine distance, par exemple, quand on a un mollet très fin ou un serrage lâche.

Mais l'idéal est plutôt d'avoir un tibia enveloppé par le chausson et le collier de la chaussure qui est déjà dans la bonne inclinaison. Celle qui correspond au besoin de votre corps (longueur des segments : pied/tibia/cuisse/torse) en position de ski dynamique.

Il s'agit d'une position avec flexion des chevilles, des genoux et des hanches qui vous permet d'être centré sur vos skis. C-a-d, ne pas vous sentir bloqué pour atteindre cette position ou bien de ne pas vous sentir déséquilibré, ni en avant, ni en arrière une fois en position de ski.

Si vous êtes sérieux dans votre pratique du ski et que vous voulez vraiment améliorer votre équilibre, fluidité et contrôle, ne négligez pas cet aspect. Il rentre dans le cadre de l'alignement du skieur. Vous pouvez en savoir plus ici →

Transcription de l'audio de la vidéo

Salut !

Bienvenue dans cette nouvelle vidéo.

Donc, on va parler aujourd’hui de la flexion des chevilles et de la flexion des genoux, très, très, très importants. Vous allez le voir, je vais vous le montrer, avec et sans, à quel point ça peut vraiment gêner la façon de skier.

Alors la flexion des chevilles, c’est ce mouvement. Donc pour faire simple, c’est le mouvement qui permet aux tibias d’avancer vers l’avant. Là, je fléchis mes chevilles ici.

Ensuite, une fois que les chevilles sont fléchies, je fléchis mes genoux. Les genoux m’amènent les fesses vers le bas, et enfin les hanches me permettent de fléchir le tronc vers le bas.

Donc, beaucoup de skieurs skient comme ça, les chevilles tendues. Et le problème, c’est que souvent, ils y peuvent tout simplement rien parce que la chaussure ne permet pas du tout de leur laisser la place d’aller fléchir leurs chevilles et d’amener le tibia vers l’avant.

Donc, il faut bien choisir sa chaussure qui permet ça, et choisir une chaussure même en la détachant un petit peu, ce n’est pas un problème, ça fonctionne quand même.

Donc là, on va faire quelques virages avec une flexion de cheville, sans flexion de cheville.

On part maintenant sans flexion de cheville. C’est parti, let’s go !

Donc j’ai les chevilles raides là, j’ai les tibias qui sont droits et je commence à tourner, hop voilà !

Donc, ce que je ressens là, c’est la difficulté à mettre mes skis dans la bonne direction. Ils s’attachent à l’arrière, le talon accroche la neige. Ce n’est pas très agréable, on a une sensation de ne pas maîtriser du tout ce qu’on veut faire. Et voyez, le ski-là, il a du mal à aller dans la direction à gauche parce que j’ai les chevilles très raides.

Maintenant, je vais fléchir les chevilles. Les tibias vont aller vers l’avant, hop là, j’y suis et c’est parti !

Et là, tout de suite, tout tranquillement, les skis se mettent dans la bonne direction tout de suite. Je garde les chevilles fléchies. Et là maintenant, je vais rajouter de la flexion de genou. Et là, j’ai mon ski qui accroche un peu plus parce que je peux plus lui donner plus d’angle.

Et là, j’enlève la flexion de cheville et je me remets raide et je ne peux plus rien faire. Je ne contrôle plus rien.

Là, on arrive. Voilà la pente. Là on arrive sur une pente plutôt raide, un bout de piste rouge. Donc on va voir encore plus les conséquences des chevilles droites et chevilles fléchies. C’est parti !

Je suis avec les chevilles raides là. Et là, je suis en arrière, j’ai mes skis qui divergent. J’ai du mal à les contrôler, ils s’attrapent au début du virage. Ça me fait mal derrière les mollets.

Maintenant, je fléchis les chevilles et le virage s’est fait tout seul parce que mon poids est centré au milieu du ski. Et comme le ski est fait pour carver, il inscrit le virage tout seul parce que mon poids est au bon endroit.

Et là, je me remets raide, et vous voyez les skis comme ils bougent et ils me font descendre en altitude, ce que je ne veux pas sur pente raide.

Voilà ! J’espère que cette vidéo vous a plu.

À plus pour la suite.

Bye bye !