BOOT-FITTING : La rencontre avec un Champion, Steve Podborski

BOOT-FITTING : LA RENCONTRE AVEC UN CHAMPION, Steve Podborski

Note : cet article est une traduction de l’article PODBORSKI de David MacPhail, c’est donc lui qui s’exprime dans le « je » de cet article.

En 1979, les choses allaient si bien avec l’équipe du Canada que Glen Wurtele (le coach) m’a demandé d’accompagner l’équipe aux finales de la “Pontiac Cup” et des“Spring Series” au Québec. Les “Spring series” sont particulièrement importantes pour les équipes provinciales car elle donne aux coureurs juniors une chance de rivaliser avec les coureurs de l’équipe nationale de ski et l’équipe nationale américaine de ski.

Mais le printemps est aussi un moment les températures sont chaudes et cela peut faire ressortir le pire en matière de chaussures de ski : les pieds des coureurs gonflent. En raison de l’importance de ces courses, la plupart des équipes provinciales viennent avec des entraineurs supplémentaires. Mais à sa manière unique du style «prendre l’ennemi par surprise», Wurtele est venu avec un technicien en chaussures de ski. Il n’aurait pas imaginé que cette initiative audacieuse aurait ouvert la voie à un assaut réussi des canadiens sur les poids lourds européens de la coupe du monde de ski : le titre de la Coupe du monde de descente.

L’ALIGNEMENT DU PIED

Bien que je recevais de bons résultats avec les coureurs de l’équipe du Canada, la plupart de ce que je faisais, à part le travail sur l’angle de rampe, le canting (inclinaison latérale des colliers) et les ajustements d’inclinaison avant des colliers, était ce que je considérais être un travail de fortune. Lorsque la chaussure le permettait, je commençais à faire l’alignement du pied. Mon défi était que la construction de la plupart des chaussures ne permettaient pas de modifications significatives. Mais à cette époque n’importe quelles modifications étaient généralement une amélioration nette par rapport à un produit d’usine.

LA RENCONTRE AVEC STEVE PODBORSKY

Après les finales de la “Coupe Pontiac” au Mont St Marie l’équipe s’est déplacée à Sutton, au Québec pour les “springs series”. La course d’ouverture était un Salom Géant. Les hommes et les femmes concourraient dans la même tracé. Comme d’habitude, DeeDee (Diana) Haight écrasait la concurence. Elle battait même beaucoup d’hommes quand les temps étaient comparés.

Pour la première manche des Slalom Géants masculin Je me tenais à mi-chemin du parcours à côté des entraîneurs de l’équipe nationale. Quand l’un des coureur de l’équipe nationale du Canada en combinaison de ski blanche se rapprochait de nous, je me suis dit : “qu’est ce que ce gars ski bien”. J’ai su de suite qu’il pouvait gagner des courses en Coupe du Monde. Je me suis tourné vers l’un des entraîneurs et a j’ai demandé : « Qui est ce coureur qui vient de passer ? » « Podborski« , a répondu l’entraîneur. Je devais rencontrer ce “Podborski”.

J’ai demandé à Wurtele de me présenter, ce qu’il a accepté et fait rapidement pendant le déjeuner. Après la deuxième manche du Géant masculin, Pod et moi nous sommes retirés au lodge pour discuter de mes idées sur les chaussures de ski. Je lui en ai parlé pendant ce qui semblait des heures. La plupart aurait pensé que j’étais possédé ou peut-être un peu excentrique. Mais après avoir fini mon baratin, Podborski m’a dit calmement, « Quand puis-je venir à Whistler pour travailler avec toi ? » Je lui ai répondu, « Dès que possible ». C’était parti !

L’EQUIPE PODBORSKI / MACPHAIL

Quelques semaines plus tard “Pod” est arrivé à Whistler. Il skiait avec des chaussures autrichiennes Dynafit. A cette époque, c’était celle qui avait le plus de succès dans le circuit de la déscente. Mais elles étaient difficile à travailler. La grande charnière du collier altérait l’inclinaison du collier pour son alignement  avec la jambe du coureur, quelque chose que je considérais comme essentiel, était impossible.

Pendant la journée, Pod et moi travaillions sur ses Dynafits. La nuit, on écoutait son groupe favori, Steely Dan …… volume du son : niveau concert. Travailler avec Pod était une nouvelle expérience pour moi. Je comparais notre relation de travail à mon équipe  de course de voiture préférée, (Roger Penske et Mark Donahue) où les résultats issus d’une collaboration du chef d’équipe (Penske) qui réglait la voiture de course en se basant sur les retours d’informations du conducteur (Donahue).

J’ai fait du mieux que je pouvais avec les Dynafits de “Pod”. Tel un skieur de talent exceptionnel avec la bonne structure de pied (son pied était de la taille US 6 hommes et était comme je le qualifié de “raide”) il pouvait skier dans des chaussures en caoutchouc qu’il aurait été probablement compétitif.

Pourtant, je n’étais pas convaincu que les Dynafit m’aient permis de faire les modifications nécessaires pour lui permettre de skier à son plein potentiel. “Pod” a fait une bonne saison 1979-1980 aboutissant à une médaille de bronze en descente aux Jeux olympiques d’hiver de 1980 à Lake Placid. Une photo de lui dans les airs avec ses skis orientés sur les carres extérieures m’a convaincu qu’il avait besoin de changer ses chaussures pour la prochaine saison. D’ailleurs, j’ai eu une nouvelle idée que je voulais essayer.