BOOT-FITTING : A contre-courant : moins, c’est vraiment mieux !

Note : cet article est une traduction de l’article “LESS REALLY IS MORE” de David MacPhail. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

A CONTRE COURANT

Après mon expérience désastreuse avec “Mur”et l’ajustement parfait expliqué dans mon article : BOOT-FITTING : LES IDEES RECUES D’UN IDEAL, je suis allé dans la direction opposée de ce que faisait les autres. Au lieu de rajouter du rembourrage et d’autres «aides d’ajustement» dans le chausson je découpais le rembourrage et modifiais le chausson afin de faire de la place pour le pied.

La coque de la chaussure Lange me permettait d’étirer les côtés vers l’extérieur pour que je puisse étudier ce qui se passait avec le pied quand il était à l’intérieur. J’ai même pris plusieurs coques et percé des trous d’inspection pour voir le comportement du pied une fois la chaussure fermée.

APPRENDRE COMMENT AIDER LES GENS A MIEUX SKIER

Le fait que les chaussons étaient fabriqués avec des tissus mous et du rembourrage dans les zones de la cheville, le tout, fermé avec du velcro me permettait de retirer facilement le rembourrage qui pouvait poser problème.

Lange Italie me fournissait des bas de coques (partie basse de la chaussure) pour chaque taille qui étaient coupées environ à 2,5 cm au-dessus de la semelle de fond de coque. J’utilisais ces bas de coque pour choisir la taille pour les coureurs et étudier comment leurs pieds chaussaient dans la base de la coque. Dans de nombreux cas, les bas de coque était beaucoup plus étroite que la largeur du pied. En plus, la forme de la boite à orteils était gravement compromise par la norme DIN des fixations qui définissait la forme. Cela a causé des problèmes avec le gros orteil pour lequel un alignement correct est essentiel.

J’étais bon pour étirer les coques et leur donner des formes que Lange n’aurait jamais pu imaginer. Quelques années plus tard Steve Podborski et moi avons fait une présentation au Tyrol à Vienne. Quand j’ai découvert que certains de leurs ingénieurs avaient contribué à développer la forme de la boite à orteil en concordance avec les normes DIN, je les ai pris à partie pour les problèmes qu’ils avaient causés.

c’est à cette époque que le distributeur canadien Raymond Lanctot a acquis la ligne de chaussures de ski LANGE. Mon épouse travaillait à la boutique de ski de Jim McConkey à Whistler. Je passais beaucoup de temps dans la boutique de Jim parce que je voulais apprendre comment aider les gens à mieux skier. Bientôt McConkey Sports était le plus gros revendeur Lange dans l’Ouest canadien. À quelques exceptions près, Lange était la seule chaussure sur laquelle je voulais travailler.

ETRE BON EN BOOT-FITTING IMPLIQUE D’ETRE EXCELLENT

Au fur et à mesure que je devenais meilleur dans la modification des chaussures, quelque chose d’intéressant a commencé à se produire. Les chaussures que je modifiais commençaient à faire mal partout où il n’y avait pas assez de place pour les tissus osseux du pied.

Ce que j’ai découvert est qu’une chaussure qui rend un pied assez dysfonctionnel ne peut pas être confortable. Mais dans le même temps, ne cause pas d’inconfort localisé. Comme je libérais de la contrainte sur le pied, les structures osseuses pouvaient commencer à se déplacer dans les 3 dimensions. Quand certains aspects de la coque entravaient ce mouvement, le résultat était prévisible : la douleur. Etre bon en boot-fitting obligeait à être excellent.

VERS L’ANXIETE DE LA SEPARATION

Une autre question qui est devenue évidente est que, à quelques exceptions près, il y avait beaucoup d’espace entre la partie de la languette au dessus de l’avant-pied et la surface supérieure de l’intérieur de la coque. Retirer le rembourrage qui compressait les pieds contre les côtés de la coque leur permettait de flotter vers le haut et le bas en réponse aux changements de charge causés par les mouvements de terrain (perturbations les forces de réaction du sol : FRS). Cela a créé un phénomène que j’ai appelé “l’anxiété de la séparation”. Cela m’a fait réfléchir à des solutions. Plus à ce sujet dans un futur article.